Histoire
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Malléon : Terre de Résistance

Le 9 juin 1944 après la terrible bataille de Vira, les maquisards FTP décident de quitter la Vallée du Douctouyre de Dun à Calzan où ils étaient installés, pour déménager leur base sur le lieu stratégique  du  Mont Pastouret point culminant du Canton de Varilhes (actuel canton du Val d’Ariège) plus exactement autour d’une cabane dite cabane du Tambour, d’où seront lancées diverses opérations de sabotage, de neutralisations de miliciens et d’embuscades contre l’occupant jusqu’à Foix, Pamiers et Mirepoix.

 

Pourquoi  le Mont Pastouret ?
Son accès pratiquement inexistant et son point de vue faisaient de Pastouret un site imprenable :

le Mont Pastouret 

«Pastouret… Joli nom qui évoque les pâturages, les paisibles troupeaux gardés par un petit pâtre…Plateau en pente douce, aux formes harmonieuses, visible de très loin, c’est le point culminant du canton de Varilhes.

De ce belvédère, le promeneur peut admirer le clocher de la cathédrale de Mirepoix, le château de Montségur,  les Monts d’Olmes et toute la chaîne pyrénéenne qui barre l’horizon vers le Sud. »

 « Nous n’avons jamais été attaqués par les Allemands ou les miliciens à Pastouret. Nous les voyions parfois passer sur la route départementale, le long du Crieu. Ils ne pouvaient ignorer notre présence… »

(Témoignage extraits de l’ouvrage Le maquis de Pastouret, Nadouce- Lagarde mai 2007)

Quelle était la vie des habitants de Malléon et des villages alentour à cette époque ?….Plus de 60 ans après, des habitants de Malléon se souviennent…

« Malléon en 1944, c’était une vingtaine de petits paysans, beaucoup de parcelles morcelées, de chaque côté du Crieu, de la vigne sur les pentes, surtout à la Serre ; des champs labourés même près de la Cabane du Tambour ».

« …Les hommes craignaient des rafles et étaient partis se cacher dans les bois.

…Puis, allèrent dormir dans une cuve en bois dans le haut du village. Il avait été convenu dans notre famille de dire ceci : si des Allemands passaient dans le village, leur expliquer que les hommes avaient été pris par d’autres Allemands. Si des maquisards passaient, leur dire qu’ils étaient partis au maquis. »

« Je me souviens du boulanger de Ventenac, avec sa carriole tirée par une jument, qui allait livrer le pain à ses clients ; il approvisionnait aussi les FTP de Pastouret et les Espagnols de Cénent ; cet homme à pris beaucoup de risques… »

« Le Docteur Roger de Varilhes, je l’ai vu monter plus d’une fois avec sa sacoche : il allait sans doute soigner des malades ou des blessés…. »

« La population des villages de Malléon, et Ventenac, qui nous voyait passer tous les jours, était pour nous… nous allions au ravitaillement chez beaucoup de paysans… « Faites attention les jeunes, ne vous faites pas tuer » ! nous disaient souvent les fermiers…

La cabanne du tambour

Plusieurs autres ouvrages, livres et brochures font références au site de Pastouret :

  • Le livre Combattants sans uniforme
  • La fiche de Terre de Fraternité
  • La carte routière Pamiers - Varilhes - Foix (Vira et les maquis)
  • La brochure Journées européennes du patrimoine présentée par le ministère de la Culture et de la Communication Septembre 2012
  • Le bulletin de Juin 2012 de la Communauté de Communes du Canton de Varilhes.

S’appuyant sur la dynamique impulsée par les associations mémorielles locales, la Communauté de Communes du Canton de Varilhes a prévu d’héberger un Centre d’Interprétation de la Résistance et de la Déportation dans le Pôle culturel en construction à côté de la gare de Varilhes. Le site de Pastouret comme ceux des vallées voisines y trouveront naturellement leur place.